Blog technique sur mes expériences de développeur.
2 février 2019
Dans le précédent chapitre, nous avons vu comment le deep linking (ou liens profonds) permet d’ouvrir une application depuis une autre pour réengager au sein de votre application des utilisateurs qui viennent d’une application tierce.
Et s’il était possible d’aller encore plus loin dans le réengagement des utilisateurs ? Et s’il était possible de réengager des utilisateurs qui viennent du web ? Ce n’est pas tout à fait impossible ! C’est ce que nous allons voir dans ce chapitre via l’étude de ce qu’on appelle l’app indexing.
Si vous avez aimé le deep linking, vous allez adorer l’app indexing !
Si le deep linking, sous la forme que nous venons de voir, est un concept lié au monde de la mobilité de manière générale, l’app indexing est un concept propre à Google qui n’est, pour le moment, disponible que sur Android et iOS 9. Les applications Windows Phone sont pour le moment boudées par la firme de Mountain View.
Si le concept de l’app indexing présente deux facettes que nous allons étudier dans les prochaines lignes, il intervient toujours au niveau de la liste des résultats d’une recherche Google et le concept est unique : indexer son application auprès de Google.
La première facette se dévoile quand un utilisateur effectue, depuis son téléphone ou sa tablette, une recherche depuis la version web de Google. Si les résultats de la recherche sont éventuellement liées à une application mobile qui n’est pas installée sur le terminal de l’utilisateur et que celle-ci est indexée par Google, elle apparaîtra alors directement dans les résultats de la recherche avec un bouton « installer », permettant alors de rediriger l’utilisateur sur le bon magasin d’applications (App Store ou Google Play Store).
Ne perdons pas de temps et illustrons immédiatement cette première facette de l’app indexing avec un exemple concret. Pour cela, il suffit de prendre un terminal sous Android ou iOS 9 et de saisir “Le monde” dans la recherche Google. L’application n’étant pas installée sur les terminaux sur lesquels j’effectue cette recherche et les applications Android et iOS “Le Monde” étant indexées par Google, ces dernières apparaîtront dans les résultats, accompagnées du bouton « installer » dont je vous parlais tout à l’heure, permettant alors de se rendre sur le Google Play Store ou l’App Store pour l’installer.
Bien évidemment le système est suffisamment intelligent pour proposer uniquement l’application Android aux terminaux sous Android et l’application iOS uniquement aux terminaux sous iOS.
Illustrons mes propos avec quelques captures d’écran Android et iOS.
A l’image de la première facette, la seconde facette de l’app indexing se dévoile une nouvelle fois quand un utilisateur effectue, depuis son téléphone ou sa tablette, une recherche depuis la version web de Google. Si les résultats de la recherche sont éventuellement liés à une application mobile qui est installée sur le terminal et qui est indexée par Google, la magie ne va pas opérer tout de suite. En effet, c’est au moment du clic sur l’un des résultats que la seconde facette de l’app indexing va dévoiler : si le résultat concerne une application indexée par Google, plutôt que d’ouvrir le lien dans le navigateur, le contenu va s’afficher à travers l’ouverture de l’application mobile installée sur le terminal.
Pour ne rien changer à nos habitudes, je vous propose d’illustrer mes propos à travers un exemple concret. Pour cela, il suffit de prendre un terminal (dans le cadre de cette exemple, il s’agit d’un LG Nexus 5 sous Android 6.0) sur lequel l’application Metronews est installée et de saisir “metronews” dans la recherche Google. Différents résultats sont alors retournés par la recherche Google et notamment une galerie de ce qui semble être les derniers articles du site. On retrouve par exemple un article dont le titre est “Secret Story : Benjamin Castaldi balance sur les magouilles” comme en témoigne la capture d’écran suivante :
Une nouvelle fois on se rend bien compte que l’app indexing est un moyen efficace d’engager ou réengager les utilisateurs au sein d’une application puisque dans le cas où elle se prête au jeu, cette dernière s’ouvrira automatiquement pour afficher le détail d’un résultat d’une recherche Google. Une nouvelle fois j’insiste sur le fait, qu’aujourd’hui, cette méthode de réengagement ne peut malheureusement pas être utilisée partout puisqu’elle ne concerne qu’Android et la dernière version d’iOS au moment où j’écris ces lignes. Espérons que le principe soit rapidement porté pour les terminaux sous Windows, qu’il s’agisse d’une application Windows Phone, Windows Store ou une « Universal Windows Application » destinée à Windows 10.